Vacances solidaires: 7 idées originales
Vacances solidaires: 7 idées originales
[Cet article a été initialement publié dans le guide IDÉES PRATIQUES #10 : Vacances écolo, mode d'emploi, réalisé par ID L'Info Durable.]
1. Partir étudier les cétacés avec Cybelle planète
L’association Cybelle Planète, propose depuis 2005 de participer à la protection de la biodiversité via des missions d’écovolontariat. Avec les professionnels et spécialistes sur le terrain, il s’agit par exemple d’étudier le comportement des baleines, dauphins, et autres espèces marines. Une écologie participative que défend l’association à travers des séjours en voilier dans le sanctuaire du Pélagos en Méditerranée. Moyennant un don biodiversité et le financement de sa mission, les bénévoles peuvent partir durant une semaine au minimum entre juin et septembre.
2. Prendre soin des animaux
Activité à la fois pédagogique, utile et nécessaire, prendre soin des animaux permet aux enfants et aux parents de comprendre les enjeux de la protection de la biodiversité. Plusieurs associations proposent en ce sens de participer à la préservation des espèces. Dans le Var, à Carnoules, Le village des Tortues sensibilise par exemple le public à la protection des tortues. En payant le billet d’entrée du parc, les visiteurs donnent au village et au SOPTOM, une association de protection des reptiles, les moyens financiers de leur conservation. Ouvert toute l’année, le parc propose des visites guidées pour faire connaître les 1500 espèces de tortues occupant le village.
3. Visiter la ville autrement
La plateforme Greeter fait découvrir les villes sous un nouveau regard. Elle invite les touristes à des balades animées par un habitant. Appelés "greeters" ou "hôtes" en français, ces locaux font faire un tour de quartier, de la ville en passant par les endroits touristiques mais aussi les coins peu connus, et les endroits qu’ils apprécient. Un concept qui permet la découverte de la culture locale et favorise les rencontres entre les voyageurs et les habitants. Créée à New York en 1992 par Lynn Brooks, l’initiative s’est depuis propagée dans le monde, présente dans 33 pays différents avec plus de 3000 greeters. En France aussi le concept s’est implanté dans plus de 100 villes et régions et comptait plus de 12 000 visiteurs en 2019.
4. Le Wwoofing
Le World-Wide Opportunities on Organics Farms, plus connu sous le nom de Wwoofing, apporte aux vacanciers un bon bol d’air frais et aux agriculteurs, un gros coup de main. Né au Royaume-Uni en 1971 de l’idée de Sue Coppard désirant retrouver la campagne et aider les fermes pratiquant l’agriculture biologique, ce mouvement a célébré ses 50 ans en octobre 2021. Depuis ces décennies, il s’est étendu à travers le monde. Le réseau prend maintenant racine dans 130 pays et compte déjà 12 000 hôtes et plus de 100 000 wwoofers. En France, le Wwoofing n’a été adopté qu’à partir de 2007 et a depuis séduit de nombreux adeptes. Un échange de bons procédés qui représente un bénéfice à la fois pour les hôtes et les wwoofers : il permet aux citadins de partager le mode de vie des agriculteurs et d’apprendre les techniques de l’agriculture biologique. De l’autre côté du spectre, les volontaires viennent ainsi aider ces derniers sur leurs terres, gratuitement et bénévolement en échange, seulement du gîte et du couvert.
5. Les Camps climat
La mobilisation pour le climat continue même en vacances. Depuis 2016, des Camps climat sont organisés à travers la France durant tout l’été. Créés par les associations environnementales Alternatiba, Les Amis de la terre et ANV-COP21, ces camps sont des temps d’échange qui doivent permettre à la mobilisation citoyenne pour le climat de s’organiser. C’est aussi un moment de formation permettant de débattre ou d’enseigner les enjeux de la crise environnementale, les techniques de lutte pour la justice climatique, les actions pour rendre la mobilisation plus forte... Entre militants de la première heure et nouveaux arrivants, ces séjours sont donc le moyen de transmettre son savoir, d’apprendre et de faire de nouvelles rencontres. En dehors des discussions et autres ateliers sur la mobilisation, des concerts, projections de films et autres événements sont également organisés.
[dans un registre plus "corpo", si vous ne l'avez pas encore fait, l'été peut être un très bon moment pour faire une fresque du climat en entreprise ! Un bon moment pour apprendre et échanger avec vos collègues]
6. Accompagnement des personnes en situation de handicap
Plusieurs associations organisent des vacances pour les personnes ayant peu de moyens ou les personnes à mobilité réduite. Elles ont généralement besoin d’accompagnateurs bénévoles pour rendre les vacances accessibles à tous. L’Association des Paralysés de France organise des séjours pour les personnes en situation de handicap. Elle met alors en relation une personne à mobilité réduite avec un bénévole qui deviendra un accompagnateur pendant les vacances. En 2021, l’association avait ainsi pu faire profiter 600 vacanciers à travers 70 séjours dans toute la France. Cette année, l’APF Evasion propose 97 séjours dans l’Hexagone et en Europe et fait à nouveau appel aux volontaires pour les aider. Il s’agit alors pour les accompagnateurs de venir en aide à ces personnes dans leurs gestes quotidiens. Que ce soit pour manger, se laver, s’habiller, se déplacer mais aussi pour les loisirs, le bénévole reste à leurs côtés.
D’autres associations se concentrent sur les personnes âgées, souvent isolées, comme les Petits frères des pauvres. Née en 1946, celle-ci propose divers séjours aux seniors dans ses 14 maisons de vacances réparties sur le territoire français. Au total près de 1544 personnes ont ainsi pu partir en vacances en 2020 durant au moins une journée. Tout comme l’APF, l’association fait appel à des bénévoles pour accompagner ces personnes durant leurs vacances.
7. Les Chantiers de jeunes bénévoles
Prisés des jeunes, ces chantiers solidaires, permettent de participer à un projet utile pour la collectivité locale tout en partant à la découverte d’une nouvelle région ou d’une autre culture. En France ou à l’étranger, de nombreux jeunes les réalisent chaque année. Ainsi pour l’année 2020, près de 6540 bénévoles ont pris part à l’un de ces chantiers dont 5984 en France et 556 à l’étranger selon les chiffres de Cotravaux, un réseau d’acteurs du travail volontaire qui propose plusieurs chantiers. Pendant deux ou trois semaines en moyenne, il est alors possible de faire des fouilles archéologiques, de la rénovation de bâtiment ou de la restauration du patrimoine, de l’animation culturelle ou participer à la sauvegarde de l’environnement : les domaines d’actions sont donc divers et variés. Généralement organisées en groupes de dix ou vingt jeunes, ces expériences de bénévolat sont souvent l’occasion de faire de nouvelles rencontres avec des personnes de la même génération. Si les volontaires sont nourris et logés, une participation financière et les frais de transport sont nécessaires.
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