Nutri Perso, un nouvel outil d’évaluation nutritionnelle
Nutri Perso, un nouvel outil d’évaluation nutritionnelle
“Nous ne consommons pas la même quantité d’aliments selon notre âge, notre sexe et nos besoins”, voilà le point de départ de Nutri Perso. Ce nouvel outil a été élaboré en complément du Nutri-Score (qui évalue une portion de 100 g ou de 100 ml), par l’application indépendante myLabel, les ingénieurs de l’Institut National de la Consommation (INC, établissement public à caractère industriel et commercial qui édite par ailleurs le magazine 60 millions de consommateurs) et le CREDOC (Centre de Recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie).
Nous ne consommons pas la même quantité d’aliments selon notre âge, notre sexe et nos besoins.
Nutri Perso est donc un score nutritionnel personnalisé au profil de chaque individu. En pratique, il suffit de scanner un produit avec l’appli myLabel (qui évalue par ailleurs de nombreux autres critères). 400 000 d’entre eux disposent déjà d’un Nutri Perso. On obtient un score de 0 à 100, identifiable grâce à un pictogramme décliné en 5 couleurs.
Le calcul tient compte de notre âge et sexe, des apports journaliers recommandés pour notre profil et de la portion du produit consommée en moyenne par une personne de notre profil… En se basant non pas sur les portions affichées sur les emballages (comme par exemple la portion de 15 g mentionnée sur les pots de pâte à tartiner : peu réaliste chez des ados affamés !), mais sur les portions moyennes réellement consommées, grâce aux données du CREDOC. Dans le résultat, la portion individualisée “n’est pas affichée pour donner un blanc seing au consommateur sur le produit scanné mais pour lui indiquer qu’il faut en adapter la consommation, et notamment ne pas en manger excessivement”.
Comprendre l'impact des quantités
Dans un communiqué, l’équipe donne des exemples : “Un adulte ne mange pas une tablette de chocolat entière mais plutôt quelques carrés. Une tablette de 100 g avec un Nutri-Score défavorable peut ainsi obtenir un score nutritionnel favorable une fois adapté à la portion réellement consommée”. À l’inverse, les jus et sodas “sont nombreux à obtenir un Nutri-Score B ou C pour 100 ml, alors qu’un enfant, par exemple, en boit en moyenne trois fois plus. Le score nutritionnel, une fois personnalisé, pourra alors devenir défavorable pour ces boissons”.
Pour Pascale Hébel, directrice du pôle consommation du CRÉDOC citée dans ce même communiqué, “cet indice nutritionnel personnalisé permet aux consommateurs de mieux comprendre l’impact des quantités qu’ils consomment au quotidien sur leur santé et leur bien-être”.