Pourquoi choisir une huile d’olive à origine unique ?
Pourquoi choisir une huile d’olive à origine unique ?
L’origine de l’huile d’olive est définie par le lieu de récolte des olives et le lieu d’extraction de l’huile, indique la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF). Mais cette origine peut être assez imprécise :
“La réglementation européenne impose la mention de l’origine sur l’étiquette pour toutes les huiles d’olive vierge ou vierge extra commercialisées dans l’Union européenne. Cette mention indique soit le pays d’origine (ex. « Origine France ») soit l’appellation d’origine protégée. Pour une huile d’olive issue d’un ou de plusieurs pays de l’UE, c’est la mention « Origine UE » qui sera indiquée.”
"Origine UE", une mention floue
En bref, on peut se retrouver avec une appellation très floue et aucune idée de la provenance des olives. “Les mélanges d’huiles de différentes origines posent des problèmes de transparence et de traçabilité”, explique Corentin Engel, fondateur d’Óuliva. Il est impossible pour le consommateur de savoir comment l’huile a été produite. Le second problème, c’est le goût : une huile d’olive a une palette aromatique comparable à celle du vin. Il existe une centaine de variétés d’olives endogènes en France… Et un millier dans le bassin méditerranéen. Un assemblage peut faire perdre cette richesse aromatique, pour obtenir des grosses quantités d’huiles standardisées, à faible coût”, souligne Corentin Engel.
Une huile d’olive a une palette aromatique comparable à celle du vin. Il existe une centaine de variétés d’olives endogènes en France… Et un millier dans le bassin méditerranéen.
Pour prolonger l'analogie avec la viticulture, les arômes du produit fini dépendent des variétés, mais aussi du terroir et du climat de l'année.
Goût et traçabilité
Toutes ces raisons peuvent nous pousser à choisir une huile venue d'un seul pays (un assemblage, mais avec plus de traçabilité et moins de transports pour les olives !), ou, quand on en a la possibilité, issue d’une Appellation d’Origine Protégée (huile d'olive de Nyons, huile d'olive de la Vallée des Baux-de-Provence etc.). Avec Óuliva, Corentin veut aller encore plus loin, en proposant des huiles françaises, chacune issue d’un seul producteur et d’une seule récolte, pour “conserver l’intérêt de l’intensité des arômes”. Chaque cuvée indique également son "fruité" (olive verte, mûre ou noire) : on réservera d'ailleurs ces huiles d'olive d'exception à l'assaisonnement !
Pour lui, c'est aussi un moyen de promouvoir une agriculture indépendante et "un maillage de petits producteurs, sur des terroirs très intéressants". Et de préciser les avantages : “Les producteurs peuvent choisir la date de récolte pour que l’intensité aromatique soit la plus importante".
Les producteurs peuvent choisir la date de récolte pour que l’intensité aromatique soit la plus importante.
D’autre part, cette origine unique "implique souvent une grande proximité entre le champ et le moulin. Par exemple, chez les oléiculteurs avec qui on travaille, il ne se passe qu’une heure ou deux entre la récolte et le moulin. Or, plus ce temps est court, moins les olives sont oxygénées ou exposés à la lumière et la chaleur, et donc plus les arômes sont intenses”, ajoute Corentin.
Autre avantage non négligeable : la proximité permet également de revaloriser les déchets de la production facilement... Les résidus d'olives peuvent être directement redistribués aux oliviers sous forme d'engrais naturel.